Communauté Massorti de France, Paris Ouest
Notre communauté existe depuis plus de 30 ans. ELle compte près de 350 familles membres et de nombreux participants à nos diverses activités et événements...
Bienvenue à Adath Shalom, Communauté Massorti de Paris XVe
Adath Shalom signifie littéralement « Assemblée de la paix ». C’est le nom hébraïque que notre communauté a choisi, lorsqu’elle fut fondée en 1989. C’est avec cette bénédiction de paix que nous vous souhaitons la bienvenue. Notre communauté fait partie du mouvement Massorti mondial, terme qui signifie « traditionaliste » (conservative : appellation américaine). Principalement implanté sur le continent américain, il regroupe de nombreuses communautés en Europe, en Israël et dans le reste du monde : https://masortiolami.org/.
Notre judaïsme se donne pour vocation de concilier tradition et modernité. Nous accordons une grande importance à l’égalité entre hommes et femmes, au dialogue des cultures et des religions, tout en insistant sur la grande richesse de la tradition juive, ses valeurs et sa pratique selon les codes traditionnels (cachrout, chabbat, fêtes, prières, etc.). L’étude des textes, par la réflexion et la discussion, y occupe une place prépondérante. Les enseignements prodigués le sont dans un esprit ouvert et pluriel. À qui le souhaite, une initiation est proposée pour une meilleure compréhension des rites et de leur sens spirituel. Le judaïsme est abordé non comme une vérité dogmatique et immuable mais comme une spiritualité révélée inscrite dans l’histoire des civilisations. Pour en savoir plus, consulter le livre de notre Rabbin Rivon Krygier, La loi juive à l’aube du 20e siècle, ou : www.massorti.com.
Adath Shalom est une communauté qui rassemble des hommes et des femmes désireuses d’approfondir leur identitaire et spirituelle. Certains parce que les circonstances de la vie les en avaient éloignés : crise religieuse et quasi absence de transmission dans la génération d’après-Shoa, assimilation, déception et désillusion d’une pratique qui a pu apparaître désuète ou dénuée de spiritualité. D’autres, au contraire, parce qu’ils ont hérité d’un important bagage de savoir et de savoir-faire religieux et se sentent tiraillés entre cette fidélité, cette foi, et les valeurs du monde moderne auxquelles ils se sentent attachés : valeurs démocratiques et pluralité intellectuelle, désir de s’interroger et de questionner la foi. D’autres, enfin, se sont aperçus que, pour survivre en diaspora, la vie juive ne pouvait être déconnectée du réservoir de valeurs et de mémoire que véhicule la religion et la culture, et que, pour réussir à transmettre cette identité à leurs enfants, il leur fallait établir un lien vivant et heureux avec une communauté juive dynamique, accueillante et riche dans les contenus qu’elle transmet.
En 2007, Adath Shalom a créé, avec JEM (jadis ULIF et MJLF), l’Ecole Juive Moderne, située dans le 17e arrondissement de Paris. Elle comporte une maternelle et une école primaire et ouvre incessamment son collège ! L’école est pluraliste : elle accueille des enfants de familles quelle que soit leur affiliation (ou non-affiliation) qui partagent des valeurs de modernité : ouverture sur le monde, respect des identités diverses, égalité des sexes. L’école est sous contrat de l’Education nationale. Elle vise un enseignement d’excellence tant dans le domaine des matières générales que du judaïsme. L’un des axes majeurs est l’enseignement de l’hébreu comme langue vivante. Pour en savoir plus : https://ejm.paris/
La Synagogue
Le centre communautaire Adath Shalom est situé dans un immeuble récent du 15ème arrondissement de Paris. Nous occupons le rez-de-chaussée (500 m2 environ). Le centre, aménagé dès l’origine en 1999 de façon très modulaire pour optimiser au mieux l’utilisation de l’espace, a été entièrement rénové et reconfiguré (maîtrise d’œuvre : Paul Landauer, architecte au Cabinet ABC et membre de notre communauté) lors des étés 2018 et 2019. Ces travaux ont permis, tout en conservant la modularité intelligente initiale, d’augmenter la capacité d’accueil des fidèles lors des offices, la capacité d’accueil dans les salles de cours et d’embellir l’ensemble.
Ces travaux ont été financés grâce à la générosité des fidèles, au soutien de la Fondation pour la mémoire de la Shoah et à l’Institut Alain de Rothschild.
Le centre comprend :
- Une salle de prière modulable de 90 à 250 places assises. Le tabernacle contient plusieurs Sifré Tora
- De 3 à 9 salles annexes destinées à des activités éducatives et culturelles
- Bureaux pour les permanents
- Un espace de fête pouvant accueillir le public pour des repas de Chabbat et célébrations diverses (mariages, bar et bat-mitsva, brit-mila, nominations de fille, etc.)
Le bureau d’accueil et de renseignements est ouvert du lundi au jeudi de 10h à 18h et le vendredi de 10h à 13h. 01 45679796 ; contact@adathshalom.org.
Secrétaire : Isabelle Gamrasni.
Judaïsme Massorti : un courant majeur dans le monde !
Le judaïsme massorti (appelé Conservative Judaism aux États-Unis et au Canada) est un courant du judaïsme contemporain. Développé sur les bases du judaïsme positif-historique postulé par Zecharias Frankel, il revendique une Halakha évolutive et adaptée aux contraintes de la vie moderne tout en conservant un cadre traditionnel notamment dans les domaines du culte.
Le mouvement occupe pendant le xxe siècle une position privilégiée dans le judaïsme américain, offrant une pratique moins contraignante que celle du judaïsme orthodoxe tout en conservant une plus grande place aux traditions que dans le judaïsme réformé. Sa position mitoyenne entraîne cependant des différences sensibles entre diverses congrégations massortites et des schismes internes, avec la création en 1963 du judaisme reconstructionniste par Mordecai Kaplan et, vingt ans plus tard, de l’Union for Traditional Judaism (en) par David Weiss Halivni. Depuis les années 2000 le mouvement semble marquer le pas aux États-Unis tandis que des centres massortim sont fondés de par le monde.
Dans un contexte historique d’évolution vers l’émancipation des Juifs, les tensions entre la société moderne et le mode de vie des communautés israélites traditionnelles se firent plus aiguës. Naquirent alors divers courants de pensée encourageant les Juifs à embrasser la modernité et à se mêler à la société extérieure à divers degrés.
Les rabbins occidentaux formés aux idées de la Haskala, cherchèrent à concilier judaïsme et modernité. L’un d’entre eux, le rabbin allemand Zacharias Frankel (1801-1875) fonda en 1854 le premier séminaire rabbinique moderne, liant étude traditionnelle juive et cursus universitaire le Juedisch-Theologisches Seminar, Séminaire Théologique juif de Breslau. Ce séminaire devenu un modèle du genre, devait donner naissance au mouvement Massorti, appelé également « historique positiviste » puis « conservateur ». Massorti est le nom actuel basé sur l’hébreu MSR qui signifie à la fois tradition et transmission.
Le mouvement Massorti se distingue aussi bien du mouvement réformé qui pensait que les règles de la halakha (système juridique de la Loi orale fondée sur le Talmud) n’étaient plus contraignantes, qu’aux orthodoxes qui n’acceptaient aucun changement à son interprétation traditionnelle. Le rabbin Frankel soutenait que la halakha devait absolument être observée, mais que son interprétation devait être souple pour permettre une adaptation optimale des Juifs aux besoins des temps. Il trouvait la justification de cette position, définie comme historique et positive, dans l’histoire du judaïsme, qui montrait clairement que la loi avait fait autrefois l’objet de nombreuses interprétations différentes avant d’être figée par certains groupes à partir du Moyen Âge. Dans l’approche Massorti du judaïsme, la recherche historique tient un rôle important et Zacharias Frankel associa l’historien Heinrich Graetz à la création du séminaire rabbinique de Breslau.
Le séminaire de Breslau fondé par Zacharias Frankel eut une très forte influence sur le judaïsme européen et un grand nombre de rabbins de toute l’Europe y firent leur formation, y compris quelques rabbins germanophones du consistoire français. Mais si ce séminaire créait un état d’esprit, il ne créait pas encore un mouvement organisé. Le séminaire de Breslau servit de modèle à d’autres séminaires rabbiniques, notamment le séminaire de Budapest qui ne cessa de fonctionner jusqu’à aujourd’hui et fut à l’origine du courant néologue hongrois. De sorte que l’état d’esprit de Breslau, celui d’un judaïsme à la fois traditionnel et moderne, était dominant dans toute une partie du judaïsme européen avant la Shoah.
Il correspondait au judaïsme d’un penseur comme Franz Rosenzweig qui influença beaucoup la pensée Massorti.
Le mouvement Massorti ne devint vraiment organisé sous le nom de Conservative Judaism qu’avec son implantation aux États-Unis, marquée par la restructuration en 1902 du Jewish Theological Seminary of America de New York par le rabbin Solomon Schechter sommité talmudique d’origine européenne venu dynamiser le judaïsme américain en plein essor démographique du fait des grandes vagues d’immigration en provenance d’Europe de l’Est.
Rabbi Solomon Schechter parvint à attirer nombre de grands chercheurs et érudit juifs de l’époque et fit ainsi du Jewish Theological Seminary of America l’institution juive universitaire la plus prestigieuse pour plusieurs décennies. Les enseignants au Jewish Theological Seminary of America les plus fameux furent notamment : Solomon Schechter, Louis Ginzberg, Alexander Marx, Saul Lieberman, Haim Dimitrovsky, Mordecai Kaplan, Simon Greenberg, Chaïm Potok, David Weiss-Halivni.
Le terme conservative (conservateur) exprime le désir de conserver les règles de la halakha comme gouvernance de la vie juive et les rites traditionnels en opposition au mouvement du judaïsme réformiste. Le nom de Masorti (Massorti en français), issu de l’hébreu massoret (chaîne de transmission, tradition) est préféré en dehors des États-Unis où le mouvement compte quelque 840 communautés. Il est présent sur tout le continent américain, en Europe et en Israël.
Attachement à la Halakha : Le mouvement Massorti considère que le devenir spirituel repose sur l’observation des mitzvot (commandements divins) rituels et moraux et que la halakha est une composante essentielle de l’observance préconisée par la Torah. Pour le mouvement Massorti, il existe une obligation religieuse de respecter le système des mitzvot. Néanmoins, la halakha est intrinsèquement dynamique et en changement. Il faut constamment tenir compte dans son observance des nouveaux contextes socio-historiques. C’est pourquoi le mouvement Massorti s’oppose à une vision trop conservatrice de la halakha et considère que certaines questions importantes (comme la situation des femmes dans le judaïsme) doivent être discutées sur les bases anciennes mais dans une perspective nouvelle. Le judaïsme Massorti prône l’observance des différentes règles rituelles : respect du Shabbat, de la cacherout, des divers rites synagogaux et familiaux. Il existe aux États-Unis un Committee on Jewish Law and Standards, comité rabbinique qui est chargé depuis 1920 de statuer sur diverses questions de Halakha ; ce comité a rédigé de nombreuses Responsa sur les sujets les plus divers. Une partie de ces Responsa est traduite en français et disponible sur le site Massorti.com
Judaïsme et féminisme : Ainsi, dans le respect du dynamisme propre de la halakha, pour refléter la position de plus en plus active des femmes dans la société, le mouvement Massorti tend à leur offrir une plus grande représentativité et responsabilité dans la vie religieuse et sociale ; dans les synagogues Massorti, les offices sont mixtes et les femmes participent de manière égalitaire à la lecture de la Torah. Depuis les années 1980, il existe des femmes rabbins Massorti. En 1985, Rabbi Amy Eilberg est devenue la première femme rabbin dans le Judaïsme Massorti. Depuis, 187 femmes ont été ordonnés rabbins par le mouvement (chiffres de 2011). Cependant ce point ne fait pas l’unanimité du mouvement et il existe quelques synagogues Massorti refusant l’égalitarisme et l’ordination des femmes.
Le débat sur la position des femmes dans le judaïsme a soulevé de grands débats au sein du mouvement Massorti. Une importante littérature a été écrite à ce sujet, notamment dans le domaine de la Halakha où des dizaines de Responsa ont été écrites par les décisionnaires massorti. Le mouvement Massorti a également cherché à prévenir le problème des Agunot (femme dont le mari refuse ou ne peut donner le Guet/acte de divorce) et préconise l’introduction d’une clause avant les kedouchin (mariage religieux) permettant le cas échéant d’annuler celui-ci. Dans le mouvement Massorti, le divorce se fait de la façon classique avec la remise d’un Guet écrit selon les exigences de la Halakha.
Approche intellectuelle du judaïsme : La liberté de conscience et d’expression étant un droit fondamental et inaliénable et la probité intellectuelle un devoir, l’utilisation de méthodes modernes et scientifiques dans l’approche des textes traditionnels est admise, et le libre examen des normes et des idées est encouragé. Cela offre aux rabbins du courant Massorti une grande liberté intellectuelle et de ton. Un rabbin Massorti a une formation qui intègre la recherche historique et archéologique. Le mouvement Massorti a créé plusieurs institutions de recherche universitaire du judaïsme (séminaire de Breslau, de Budapest, de New-York, de Los-Angeles, de Jérusalem) et cultive des relations étroites avec le monde universitaire.
Vision humaniste : Le mouvement Massorti, conformément à sa vision humaniste du judaïsme, encourage les rapports de convivialité et d’entraide avec les non-juifs, tout en s’opposant à l’assimilation. Il est engagé dans le dialogue inter-religieux qu’il cherche à promouvoir. Le rabbin Abraham Heschel fut à la pointe du dialogue avec l’Église à l’approche de Vatican II et rencontra le Pape en ce sens. En France, le rabbin Rivon Krygier fut le premier rabbin officiellement invité à intervenir pour une conférence à la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Sur la question de la conversion au judaïsme, le mouvement Massorti considère ce phénomène naturel et positif et ne cherche pas à faire obstacle aux candidats à la conversion au judaïsme tout en exigeant l’application des normes de la halakha classique dans le processus de conversion.
Sionisme : Sur la question d’Israël, le mouvement Massorti a soutenu le sionisme dès la fin du xixe siècle, y voyant l’expression légitime du judaïsme historique et des droits du peuple juif à l’autodétermination. Il soutient les efforts d’intégration des nouveaux immigrants (olim) mais ne prend pas position sur les questions de sécurité qui divisent la démocratie israélienne et affiche une claire volonté de ne pas trop mêler la religion au politique dans le respect des principes d’une démocratie moderne.
Le mouvement Massorti est unifié au niveau mondial par les Massorti Olami, représentant des congrégations affiliées dans les Amériques, Europe, Afrique, Asie et Australie. Massorti Olami unit un certain nombre de petites organisations nationales et régionales, y compris :
La Synagogue Unie du judaïsme conservateur (USCJ) aux États-Unis et au Canada,
L’Assemblée des synagogues Massorti dans le Royaume-Uni,
Massorti Europe dans l’Europe,
Masorti AmLat de l’Amérique du Sud.
L’association internationale des Rabbins conservateur / Massortiest connu comme le ‘Assemblée rabbinique ; l’association Cantors Assembly est l’organisation de chazanim. Le mouvement mondial jeunesse est connu comme le NOAM (un acronyme pour No’ar Massorti) ; son chapitre nord-américain du Nord est appelée l’United Synagogue Youth.
En France, le mouvement Massorti fait son apparition dans les années 1980 avec une philosophie à la fois traditionaliste et en quête d’un judaïsme plus adapté à la société en mutation. Le mouvement Massorti se situe donc entre le judaïsme libéral et le judaïsme consistorial.
La principale communauté Massorti française, la synagogue Adath Shalom, à Paris dans le 15e arrondissement, a pour rabbin Rivon Krygier. En septembre 2009, le petit groupe d’Adath Shalom Est est devenu DorVador dans le 20e arrondissement, deuxième communauté massorti de la région parisienne, dont le rabbin est Yeshaya Dalsace. Depuis 1996, Maayane Or, à été créée à Nice. Cette synagogue a pour rabbin depuis septembre 2009 David Touboul qui succède à Yeshaya Dalsace (venu à Nice en 2000). En 2007, la communauté Judaica de Marseille rejoint le mouvement Massorti. D’autres communautés massorti ont depuis vu le jour Or Chalom à Aix en Provence, Neve Shalom à Saint Germain en Laye et Beth Tikva à Toulouse. Le mouvement Massorti français organise un séminaire annuel d’étude juive sous l’égide du rabbin Yeshaya Dalsace et assure toute l’année un enseignement de diverses matières juives par internet.
Depuis 2006, le Mouvement Massorti s’est fédéré autour de son association mère Massorti France, elle même reliée à Massorti Europe et Massorti Olami. Le président actuel est Guy Schapiro. Toutes les synagogues Massorti de France sont regroupées sous Massorti France. Voir le site Internet
En 2011, est fondée l’association Marom-Paris émanation française du groupe international Marom (signifiant en hébreu “hauteur” ) destinée aux étudiants et jeunes adultes proches des communautés Massorti.
Le Mouvement Massorti Français compte également un mouvement de jeunesse relié au Mouvement Noam Olami. Ce mouvement est développé à Paris et à Nice.
Le mouvement massorti a établi une présence au Royaume-Uni beaucoup plus tard. La première communauté New London Synagogue est créée en 1964. Il y a maintenant 14 congrégations massorti en Grande-Bretagne. La plupart des rabbins massorti sont formés au séminaire progressiste de Postdam.
Depuis quelques années déjà le mouvement Massorti se développe fortement en Europe avec la Création de Massorti Europe. Outre la Grande Bretagne et la France de nombreuses communautés en Europe ont rejoint le mouvement Massorti (Espagne, Allemagne, Danemark, Pays Bas, Ukraine, Hongrie, Russie…).
Les différences entre les branches les plus modernes et traditionnelles du judaïsme a atteint son paroxysme en 1883, au « Banquet trefa » au pavillon de Highland House Entertainment, aux États-Unis lors de la première promotion du Hebrew Union College de Cincinnati. L’adoption de la plateforme de Pittsburgh en 1885, qui a rejeté l’observance des commandements rituels et du peuple juif élu a créé un schisme entre le mouvement réformiste et des Juifs américains plus traditionnel.
En 1886, les rabbins Sabato Morais et H. Pereira Mendes fondent le Jewish Theological Seminary (JTS) à New York comme une alternative plus traditionnelle à la Hebrew Union College des réformistes. Au tournant du siècle, le Séminaire manquait de sources de financement. Cette situation a été résolue grâce aux efforts de Cyrus Adler, professeur de langues sémitiques à l’université Johns-Hopkins et fondateur de la Jewish Publication Society. Adler convainc un certain nombre de juifs réformistes fortunés (dont Jacob Schiff, David et Simon Guggenheim, Mayer Sulzberger, et Louis Marshall) de contribuer chacun pour 500 000$ américains au JTS.
Le Jewish Theological Seminary aux États-Unis
Le mouvement Massorti gère un certain nombre de séminaires rabbiniques : En 1902, Solomon Schechter, alors professeur de Talmud à l’Université de Cambridge accepte l’invitation de devenir président du JTS. Sous la direction de Schechter, le STC a attiré d’éminents penseurs et professeurs, dont Louis Ginzberg (auteur des Légendes des Juifs), l’historien Alexander Marx, Rabbi Israel Friedlander et Rabbi Mordecai Kaplan. En 1913, le mouvement juif conservateur américain fonde l’United Synagogue of America qui deviendra plus tard la United Synagogue of Conservative Judaism. Le judaïsme conservateur connait alors une croissance rapide, devenant le plus grand de la dénomination juive américaine. Après la Seconde Guerre mondiale, le judaïsme conservateur américain a continué à prospérer mais dans un rythme de croissance plus lent. Le judaïsme conservateur devient alors la plus grande dénomination en Amérique (Canada et États-Unis ensemble), avec 43 pour cent des familles juifs affiliés à une synagogue appartenant à des synagogues conservateurs (contre 35 pour cent pour les réformistes, de 16 pour cent pour les orthodoxes et 6 pour cent pour les reconstructionnistes).
L’American Jewish University à Bel Air en Californie
En 2000, le NJPS indique que seulement 32 pour cent des juifs américains appartiennent à une synagogue conservatrice. Pour la première fois en près d’un siècle, le judaïsme conservateur – Massorti n’est plus la plus grande dénomination aux États-Unis. Le mouvement ayant souffert de deux schismes: l’un par la scission du Collège Rabbinique reconstructionniste et l’autre par le départ de rabbins traditionalistes autour du rabbin David Weiss Halivni un professeur du JTS qui fonde split le Union for Traditional Judaism.
Dans les années 1990-2000, une nouvelle école rabbinique, est formé à l’Université américaine juive (alors Université du judaïsme) dans Bel Air, en Californie. Fondée en 1996, l’Université américaine juive devient la première organisation juive à être établie sur la côte ouest. En 2001, tous ses diplômés sont officiellement admis comme membres de l’Assemblée rabbinique.
Les premières communautés massorti en Israël sont créées en 1979 par des juifs américains. Le mouvement y a maintenant quelque 50 congrégations, avec une adhésion d’environ 50 000 membres. En plus le mouvement maintient un kibboutz, le kibboutz Hanaton, et un moshav, le moshav Shorashim. Le mouvement massorti a créé de plus le Tsahal Garinim au sein de l’armée israélienne.
Le mouvement est très actif dans l’intégration des nouveaux olim. Le mouvement massorti israélien est soutenu par la Fondation pour le judaïsme conservateur massorti (Masorti Foundation for Conservative Judaism, une organisation américaine qui fournit des fonds aux programmes massorti en Israël) car l’État d’Israël ne subventionne que les congrégations orthodoxes.
Trouver une communauté Massorti partout dans le monde
FAUX : La notion de Halakha est même au centre du judaïsme Massorti. De grands décisionnaires travaillent quotidiennement sur la Halakha et ses possibles évolutions en fonction du contexte historique et sociologique. Toute évolution doit trouver son explication et sa justification dans la Halakha elle-même et dans les interprétations, commentaires et exégèses des sages et des grands rabbins issus du monde orthodoxe, Massorti, Hassidique…
VRAI et FAUX : Le Mouvement Massorti pense qu’il faut accueillir avec bienveillance les personnes désireuses de rejoindre la communauté juive. Le Rabbin juge de la motivation du candidat et lui expose, avec objectivité, les difficultés qu’il risque de rencontrer. Si le Rabbin et le candidat sont d’accord pour poursuivre le processus, ce dernier doit suivre un cycle d’études (hébreu, cours de pensée juive, Talmud…). Une présence aux offices et une implication dans la communauté sont également demandées. Au terme de sa formation, le candidat passe devant un Beth Din (tribunal rabbinique constitué de trois rabbins). Puis, pour parachever le processus de conversion, l’homme devra se faire circoncire et la femme, comme l’homme, passeront au Mikve (bain rituel).
FAUX : Comme dans toutes les communautés, les synagogues Massorti sont constituées de personnes Chomerei Chabbat et de personnes moins pratiquantes. La différence vient du fait que tout juif qui a envie de fréquenter la synagogue doit être accueilli sans être ni jugé, ni déprécié, en raison de son degré de pratique.
FAUX : Bien que nous respections le système de pensée défendu par le Mouvement Libéral, le Mouvement Massorti soutient que la Halakha, le Talmud, le Midrash, le Choulkhan Arkhoukh… font partie de la culture et de la tradition juive. Le mouvement Massorti se considère totalement soumis à la Halakha. S’il convient d’instaurer une évolution (place de la femme dans la synagogue, par exemple), elle doit être justifiée sur le plan halakhique. Un Rabbin libéral ne se souciera pas forcément d’une telle démarche et justifiera sa décision en se basant beaucoup plus sur des considérations sociologiques et morales que purement légales.
VRAI et FAUX : Si les parents manifestent le désir d’éduquer leur enfant dans la tradition juive, nous accueillons celui-ci avec le plus grand plaisir et le plus grand respect dans nos cours de Talmud Torah et à nos offices. Cependant pour être reconnu officiellement comme juif,il devra suivre un parcours de conversion (Beth-Din et mikve – bain rituel-) avant d’effectuer sa Bar ou Bat-Mitzvah.
VRAI, MAIS : La circoncision peut être pratiquée en vue d’une conversion. Elle peut être accomplie par un mohel (circonciseur attitré) avec tout le cérémonial religieux. Toutefois, l’acte ne constitue pas encore une conversion mais seulement sa première phase. Les bénédictions prononcées sont différentes que celles habituellement récitées. Elles précisent qu’il s’agit d’une circoncision en vue d’une conversion future. La nomination hébraïque de l’enfant est également différente : au lieu de dire qu’il s’appellera désormais Untel fils de Untel et Unetelle, il est dit que tel sera son nom après avoir suivi un processus de conversion et avoir été immergé dans un mikve (bain rituel). La nomination d’une fille suit le même processus.
Nos responsables communautaires
Josh Weiner, rabbin d'Adath Shalom
Josh Weiner est rabbin, après avoir travaillé comme assistant social, guide touristique et éducateur. Ayant grandi entre Londres et Jérusalem, il s’est finalement installé à Berlin avec sa famille. C’est quand il était employé à la crèche Massorti qu’il a découvert le Zacharias Frankel College de Berlin et décidé de faire des études de rabbinat. Il a étudié à l’Université hébraïque de Jérusalem, à la School of Jewish Theology de l’Université de Potsdam et à la Conservative Yeshiva de Jérusalem. Le titre de son mémoire de master était : “Phénoménologie de la ”Kavanna” dans les Lois de la prière de Maïmonide”. Il a également reçu une sémikha (ordination rabbinique) du Rav Daniel Landes, après avoir suivi des études avancées à l’institut Yashrut. Josh parle anglais, hébreu, allemand et français.
Pendant ses études, Josh lance de nombreux projets éducatifs innovants. Il coordonne des activités d’enseignement à la synagogue Fraenkelufer de Berlin, visite des écoles et des mosquées dans le cadre d’un programme de dialogue interreligieux et aide les jeunes Juifs et Juives de la ville à redécouvrir les trésors de leur tradition à travers le “Kreuzberg Kollel” et le projet “Berlin Tisch”. En septembre 2021, la famille s’installe à Paris et Josh commence à travailler à Adath Shalom en tant que rabbin assistant, devenant par la suite le rabbin principal en 2024.
Josh est passionné par toutes les formes d’étude des textes, cherchant des moyens nouveaux et créatifs pour traduire la sagesse ancienne dans un langage contemporain, qui soit pertinent pour les Juifs du XXIe siècle. Enfin, c’est un cuisinier et un hôte enthousiaste qui s’intéresse aux sujets et aux personnes les plus divers.
Rivon Krygier, Rabbin
Pour moi, être rabbin, c’est être à la fois trait d’union, point d’interrogation et d’exclamation. Jamais point final.
Rivon Krygier, né en 1957 en Belgique, a été le Rabbin d’Adath Shalom de septembre 1991 à octobre 2024, entraînant ainsi l’installation du mouvement Massorti en France. Après des études à l’institut Maayanot et à la Yechiva Makhon Meir, il a poursuivi ses études universitaires à Jérusalem dans les domaines de l’éducation, la Bible, l’histoire, la philosophie et la pensée juive, avant d’entamer le séminaire rabbinique où il a obtenu son ordination, en 1991. Il a exercé en Israël durant plusieurs années les fonctions d’éducateur et d’enseignant, notamment à l’institut Mayanot dirigé par Manitou, le rabbin Léon Askénazi et au cours d’été de l’Université hébraïque de Jérusalem. Outre son ordination rabbinique au séminaire massorti israélien, Rivon Krygier est également docteur en science des religions de l’Université de la Sorbonne, Paris IV (1996).
Il dirige diverses publications : livres de prière, matériel éducatif, ouvrages d’intérêt spirituel. Il promeut la conception du mouvement massorti au sein du judaïsme français, et du judaïsme au sens large dans la société française, en intervenant dans les médias, dans des conférences et colloques internationaux. Il consacre une bonne part de ses recherches et publications aux questions d’éthique et de théologie, ainsi qu’au dialogue inter-religieux. Il a notamment été invité par l’Archevêque André Vingt-trois aux conférences du Carême, en la cathédrale Notre Dame de Paris, en mars 2010, allocution émaillée d’incidents en raison de la protestation de fondamentalistes chrétiens. Il est engagé avec sa communauté depuis plusieurs années dans des contacts étroits et actions coordonnées avec la paroisse St Léon et la salle de prières musulmane Javel.
Il est auteur de divers articles dans des revues diverses (Revue des Études Juives, Pardès, Conservative Judaism, Recherches de Science Religieuse) et ouvrages dont les principaux sont : “La Loi juive à l’aube du XXIe siècle” (Paris, éditions Biblieurope, 1999) collectif sur la loi juive à l’ère de la modernité, Il est l’auteur d’un essai, “L’homme face à la Révélation”, publié en complément de l’ouvrage de Louis Jacobs, La religion sans déraison (Albin Michel, 2011). Plus récemment il a publié un commentaire de la Meguila d’Esther (Meguila de Garouste) et de la Haggada de Pèssah (Haggada aux quatre visages), tous deux accompagnés des peintures originales de Gérard Garouste. Son dernier ouvrage est : Si Dieu sait l’avenir, sommes-nous libres d’agir ? (Publisud, 2021), essai théologique sur l’énigme de la contradiction entre libre arbitre humain et la prescience divine, dans la pensée juive. En 2024, il publie un nouvel ouvrage “Fondamentalisme et humanisme dans le judaïsme”
Elkana Hayoun, Hazan d'Adath Shalom
Elkana Hayoun est un jeune Hazzan (cantor), passionné de chant et de liturgie. Fils de Hazzan, et ayant baigné dans le chant liturgique depuis le plus jeune âge, il s’est formé à l’école de Hazzanout de Jérusalem (Eikhal Chelomo). Il officie depuis 2015 à Adath Shalom en tant qu’officiant principal et enseignant du chant liturgique.
Personnalité artistique aux multiples facettes, il participe aux événements culturels et liturgiques de la vie juive aux côtés du rabbin Rivon Krygier (offices du calendrier et cérémonies : brit mila, bar mitsva, obsèques, etc.).
Secrétariat Adath Shalom
Les responsables d'activités
Gabriela Goldberg
directrice du Talmud Tora
gabriela.golberg@yahoo.fr
Joshua Weiner
Rabbin responsable du programme
de Bar et bat-mitsva
josh@adathshalom.fr
Moshe Boridan
responsable de l’accueil et de la sécurité
moshe.borinan@orange.fr
Stéphane Lipski
responsable de l’accueil et de la sécurité
sli.adath@gmail.com
Le Conseil d'Administration
Aline Benain
Présidente
aline.benain@gmail.com
Jacques Adida
Vice-Président et Trésorier
mjadida@orange.fr
Karine Cohen
Activités, Organisation
kcohen555@hotmail.com
Georges-Albert Kisfaludi
Sécurité et jeunesse
g.a.kisfaludi@icloud.com
Genevieve Barbier
Activités, Organisation
gena.barbier@orange.fr
Guy Schapiro,
Administrateur délégué à L’Ecole Juive Moderne
guy@schapiro.fr
Guy Korwill
Fabrice Gerschel
Conseil internet
fgerschel@philomag.com
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