La folie de Pourim dure une nuit et un jour. La journée devrait être le point culminant de l’expérience, avec toute une abondance de choses à boire et à manger, et de joie, qui coulent partout. En réalité, en dehors d’Israël, la plupart des Juifs doivent travailler pendant la journée. La célébration de Pourim, si elle a lieu, se déroule le soir à la synagogue et le lendemain, c’est le travail, comme d’habitude (peut-être avec une gueule de bois !). Que peut-on faire pour rendre le jour de Pourim plus significatif ?
Trouver du temps pour Pourim
Le jour de Pourim, il y a quatre commandements : écouter la lecture de la méguila, donner aux pauvres, partager les lots de nourriture et faire un festin.
Est-il possible d’intégrer tout cela dans sa journée de travail ?
La méguila
Certaines synagogues (comme Adath Shalom !) organisent des offices tôt le matin avec la lecture de la méguila, d’autres proposent des lectures tout au long de la journée. Peut-être connaissez-vous quelqu’un de généreux et compétent qui possède une méguila et qui pourrait la lire pour vous ?
Pendant la pandémie, de nombreux rabbins éminents ont autorisé l’écoute de la méguila en ligne. Si vous n’avez pas d’autre choix, cherchez peut-être quelque chose comme ça (conseil : cherchez aussi dans d’autres fuseaux horaires pour trouver quelque chose qui vous convienne).
Matanot La’evyonim – cadeaux aux pauvres
Il s’agit d’un commandement important de Pourim, qui est malheureusement souvent ignoré aujourd’hui. On doit donner deux portions de nourriture à au moins deux personnes qui connaissent la faim, ou une somme d’argent équivalente. Bon, si vous avez un peu de temps pour quoi que ce soit, vous devriez avoir du temps pour ça ! Peut-être qu’on vous demande de l’argent sur le chemin du travail – cette fois, dites “oui”, surprenez-vous par votre générosité !
Si vous faites un don en ligne, préférez une organisation qui distribue de la nourriture aux personnes qui n’ont pas assez à manger – de cette façon, votre don sera utilisé le jour même de Pourim.
Mishloah Manot
Encore une mitsva alimentaire que vous pouvez glisser dans votre journée de travail. Donnez deux types de nourriture différents à un ami. Ce don devrait être donné à une personne juive célébrant également Pourim – un collègue de travail ou un voisin – et ce, le jour même de Pourim. Mais apporter un extra à partager avec des amis non juifs, c’est aussi sympa, alors partagez ce que vous pouvez!
Intégrer Pourim dans votre travail
Tout cela n’est encore qu’une solution de compromis, qui consiste à trouver des failles dans sa journée de travail pour faire un peu de Pourim. Et si vous pouviez insuffler la folie sacrée de Pourim dans votre travail lui-même ?
Pensez aux valeurs de Pourim : reconnaissance de la constante instabilité, confrontation avec le pouvoir, fusion de la peur et de l’espoir, célébration du doute. Pourriez-vous transposer certaines de ces valeurs dans votre espace de travail ? C’est un jour très joyeux : habillez-vous un peu différemment au travail, préparez une playlist de Pourim pour votre trajet, créez l’ambiance que vous recherchez.
Michté – le festin de Pourim
C’est le quatrième commandement de Pourim : manger des mets excellents. Pensez-y à l’avance et préparez quelque chose qui sorte de l’ordinaire, ou offrez-vous un meilleur déjeuner que d’habitude, ou un bon dîner (s’il commence pendant la journée).
Et l’alcool ?
Une tradition très populaire veut que l’on s’enivre à Pourim, transcendant ainsi les catégories quotidiennes du bien et du mal, du sens et du non-sens. Ce n’est pas aussi important que de donner à ceux qui ont faim…
En fait, vous connaissez la réponse à cette question, vous n’avez pas besoin d’un rabbin. Vous pouvez peut-être boire un peu au travail, mais cela pourrait être irresponsable dans le mauvais sens du terme, en fonction de votre travail. Cependant, selon certains rabbins, vous pouvez respecter la tradition en faisant une sieste à la place !
