Synagogue Massorti Paris XVe

Don

Adhésion

club-de-lecture-adath-shalom-paris-litterature-livres

Le club de lecture d’Adath Shalom

Les membres du club de lecture d'Adath Shalom vous parlent des livres qu'ils ont aimé... n'hésitez pas à vous joindre à eux!

Retour sur l’année 2023-2024

Aimez-vous les livres ? Venez nous rejoindre, et partager avec nous vos joies de lectures. Depuis septembre 2012, Françoise Labadie et Geneviève Barbier proposent un cercle de lecture.

Les rendez vous ont lieu une fois par mois, en adaptant les dates au calendrier des fêtes juives et des vacances scolaires, dans la salle polyvalente d’Adath Shalom (salle Patrick Haziot)

Nous nous rencontrons pour partager nos découvertes, et nous proposons des romans d’auteurs juifs ou portant sur la culture ou l’histoire juives : de Eshkol Nevo à Philip Roth, de Irvin Yalom à Amos Oz, de Valérie Zénatti à Paul Auster, de Aharon Appelfeld à Imre Kertesz…

Aucune participation financière n’est demandée, aucun engagement à une présence régulière, aucune inscription préalable : chacun vient librement.

En début de séance, un de nos participants volontaire présente son livre «coup de cœur », pendant 30 mn à 45 mn environ, puis l’échange qui suit fait place aux expériences et à la sensibilité des uns et des autres, qu’ils aient ou non lu le livre.

Si vous êtes intéressés, contactez Françoise Labadie ou Geneviève Barbier et proposez des titres! Rendrez vous en septembre 2024

Retour sur les livres qui nous ont marqué cette année:

De sang et d’encre par Rachel Kaddich

A Londres en 1660, Ester Velazquez, une orpheline juive portugaise, recueillie par un vieux rabbin aveugle auprès de qui elle tient lieu de secrétaire, est une femme d’une intelligence et d’une culture exceptionnelles : à l’époque de la Grande Peste, elle vit recluse et rédige un nombre impressionnant d’écrits ; à une vie familiale conforme aux codes de l’époque elle a préféré une vie intellectuelle riche et libre.

Découverts par hasard dans une grande demeure bourgeoise, en 2000, ces écrits sont déchiffrés et étudiés par Helen Watt, historienne de l’antiquité juive, et son assistant Aaron Lévy étudiant doctorant américain.

Tous deux ont des vies personnelles compliquées, et ne s’entendent guère, mais ils comprennent très vite qu’ils sont en présence d’un trésor historique, qui leur donne accès à la vie de la communauté juive londonienne au 17ème siècle.

Par une construction très élaborée, qui fait alterner l’époque moderne et l’époque élizabétaine, la romancière américaine entremêle deux fils narratifs, et nous entraîne dans une quête pour découvrir le secret du mystérieux scribe Aleph. Elle brosse deux portraits de femmes passionnées, dont les destinées s’éclairent l’une l’autre.

Les Méditerranéennes de Emmanuel Ruben

Jeune romancier français contemporain, E Ruben restitue dans son roman l’histoire de l’Algérie entre 1830 et 1962, et l’histoire familiale de sa famille maternelle juive, et berbère, originaire de  Constantine.

Cette quête des origines prend la forme d’un roman choral, raconté par les femmes de plusieurs générations de cette famille, réunies pour l’allumage des bougies de Hanouka, autour d’un vieux chandelier rescapé des soubresauts de l’Histoire.

C’est un livre au style alerte, coloré, qui manie l’humour ou l’émotion lyrique et qui évoque dans une grande fresque tragi-comique les magnifiques paysages sublimés de Constantine.

Stupeur par Zeruya Shalev

La romancière israélienne sonde avec finesse, lucidité et humour les cœurs de plusieurs membres d’une même famille, et dévoile le passé enfoui dans les silences, les sentiments de culpabilité, et le mal être : Atara et Alex sont mariés, leur couple explosif s’est construit sur la destruction du premier mariage de l’un et de l’autre, et ils ont ensemble, un fils Eden qui cherche sa voie.

Au chevet de son père mourant, Atara l’entend nommer une femme, sa première épouse Rachel, et n’aura de cesse de la rencontrer et de comprendre le passé de son père, de connaître aussi le passé de Rachel, une combattante dans la lutte armée clandestine avant la naissance de l’Etat d’Israel.

Dans ce long cheminement douloureux se tisse un lien inédit entre la femme de 50 ans et celle de 90 ans, tandis que la recherche d’Eden prend forme dans un engagement religieux.

La vengeance de Fanny de Yaniv Iczkovits

Dans l’empire russe, à la fin du 19ème siècle, Fanny Keizman qui sait manier comme personne le couteau destiné à l’abattage rituel des animaux, décide de partir à la recherche de son détestable beau-frère, qui a abandonné sa femme et ses enfants, pris d’envies d’ailleurs : elle-même, une nuit, laisse derrière elle mari et enfants, et avec l’aide du passeur Zizek, un homme silencieux et rustre, se lance dans une aventure rocambolesque.

Des personnages inoubliables, un rythme d’épopée : l’auteur nous convie à une fable picaresque pleine d’humour, de mots yiddish, et de péripéties incroyables. Fanny et ses compagnons d’aventures reviendront-ils sains et saufs ?

Le roman est traduit de l’hébreu.

Contes de Chelm

Le talent de conteuse de Josyane Avramov nous a permis de passer une agréable séance : elle a restitué l’humour de ces contes qui ont une portée universelle.

Réveiller les lions

Ce roman d’Ayelet Gundar-Goshen n’est pas seulement un thriller haletant, c’est aussi un récit profondément humain où l’emprise des sentiments exerce sa toute puissance dans la rencontre impossible entre le monde secret des migrants clandestins et la société israélienne qu’un fossé infranchissable sépare. Le thème original et les protagonistes très attachants donnent une grande force à ce livre.

Mon père et ma mère

Dans ce roman autobiographique Aharon Appelfeld raconte avec le regard du petit garçon précoce empreint de sensibilité qu’il était le souvenir qu’il a gardé de ses dernières vacances, l’été 1938, avec ses parents sur la rive du Pruth, lieu habituel de villégiature de la bourgeoisie juive de l’époque. Il décrit aussi l’atmosphère d’angoisse sourde qui pesait sur cette communauté au bord du gouffre, pourtant dans un déni désespéré de la tragédie proche.

Blitz et autres histoires

Esther Kreitman, avec un talent qui n’a rien à envier à celui de de ses deux frères Israël Joshua et Isaac Bashevis Singer, nous livre dans ce recueil de nouvelles une peinture saisissante du monde yiddish disparu de son enfance et de celui de l’East End de Londres où elle vécut, adulte, dans une grande précarité matérielle sans cesser d’écrire des romans porteurs, la plupart, d’idées nouvelles et émancipatrices pour sa génération.

Partagez l'article