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Ki Tavo: le Temple et la synagogue

Dracha prononcée par Raphael à l'occasion de sa Bar Mitsva le 19 septembre 2024

Par Raphael

A l’occasion de sa Bar Mitsva, paracha Ki Tavo 5784

Boker Tov à tous, 

Aujourd’hui, je vais vous parler de la Paracha Ki Tavo et du Temple de Jérusalem. 

Quand on pense au “Temple de Jérusalem”, on imagine souvent un immense bâtiment impressionnant, où tout le peuple juif se rassemblait pour prier et offrir des cadeaux à Dieu. 

C’était vraiment un endroit important ! 

On y apportait les premiers fruits de la récolte, appelés les bikourim.

Dans la Paracha nous lisons :

וְלָקַחְתָּ מֵרֵאשִׁית כָּל-פְּרִי הָאֲדָמָה

« Tu prendras des prémices de tous les fruits de la terre, récoltés par toi »

Je me suis beaucoup interrogé sur les bikourim.

Après tout, aujourd’hui, on n’a plus le Temple de Jérusalem, alors qu’est-ce que cela signifie pour nous? 

La mitsva des bikourim nous apprend à reconnaître que tout ce que nous possédons vient de Dieu.

Lorsqu’un agriculteur se rend compte que la terre a produit des fruits, il est naturellement fier de son travail.

Mais la Torah nous rappelle que, même si on a travaillé dur pour cultiver la terre, c’est Dieu qui envoie la pluie, qui fait briller le soleil, et qui donne la bénédiction. 

En apportant les bikourim au Temple, on affirme que toute réussite est finalement un cadeau de Dieu. 

Et aujourd’hui, on peut encore montrer notre reconnaissance pour tout ce que nous avons. 

Pour mieux comprendre et bien illustrer cela, j’ai réalisé deux maquettes en Lego. Ah oui, des Lego !

La première représente le Temple de Jérusalem, avec les fruits apportés au Cohen Hagadol, le feu sacré et même une piscine pour se purifier ! Il y a aussi un beau tapis, et les tables de la loi, évidemment dans l’arche d’Alliance. 

La deuxième maquette représente notre synagogue d’Adath Shalom. Elle est très belle ! On y voit la flamme perpétuelle, les rabbins Rivon version cowboy avec sa guitare et Josh version hassidique ! Stéphane à l’accueil, Elkana qui écoute, Gabriella avec son livre et son thé, et Elias avec son téléphone et bien sûr il y à moi façon cool, (en train de lire la Torah avec ma famille : ma mère, mon père, et ma sœur.)

Ainsi, à travers ces maquettes je comprends que même si nous n’avons plus le Temple de Jérusalem, notre synagogue est un peu comme un mini-Temple aujourd’hui. 

C’est ici qu’on se réunit pour prier, remercier Dieu, et se souvenir de notre histoire. 

C’est quand même plus facile de venir à la syna sans porter des fruits ! 

Ces fruits n’étaient pas seulement des cadeaux, mais un symbole fort de notre reconnaissance envers Dieu.

Ce qui est intéressant, c’est que même si on n’apporte pas de fruits à la synagogue, on apporte toujours quelque chose : notre cœur, nos prières, nos paroles, nos pensées. 

C’est un cadeau qu’on offre à Dieu, même si ce n’est pas quelque chose qu’on peut toucher. 

Moi, je sens vraiment la présence de Dieu ici à la synagogue, sûrement comme nos ancêtres pouvaient le ressentir au Beit Hamikdach.

Venir à la synagogue, c’est une manière de rester connecté avec notre passé, notre présent et notre futur.

Pour moi, ce moment avec vous, c’est la réalisation d’un rêve. Ma famille et moi avons choisi il y a plusieurs années de rejoindre cette super communauté d’Adath Shalom. Ma Bar Mitsva représente la concrétisation de notre chemin familial dans le judaïsme

Ce jour est particulièrement spécial pour moi, je me tiens devant vous, et c’est à travers ma parole que je m’engage à continuer d’être une personne active au sein de la communauté qui m’a vu grandir ! 

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