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Tachlikh : le saviez-vous ?

Quoi et pourquoi?

Par le rabbin Josh Weiner

Qu’est-ce que c’est ?

Il existe une coutume populaire de se rendre à un point d’eau le jour de Roch Hachana, de réciter quelques versets bibliques et de jeter des morceaux de pain dans l’eau. Cela est considéré comme un symbole permettant de se débarrasser des mauvaises habitudes de l’année écoulée et d’entrer dans la nouvelle année sans encombre : nous sommes prêts à recommencer.

Pourquoi ?

La pratique a commencé dans les communautés ashkénazes au XIVe siècle (bien qu’aujourd’hui elle se soit répandue dans la plupart du monde juif, et que de nombreux sépharades la pratiquent également). L’inspiration semble provenir du verset récité pendant la cérémonie:

« Tu jetteras (tachlikh) tous leurs péchés dans les profondeurs de la mer. » ( Michée 7:19)

Quand ?

La plupart des communautés font Tachlikh l’après-midi du premier jour de Roch Hachana, sauf si cela tombe un samedi, auquel cas le rituel est reporté au dimanche après-midi. Si l’on n’a pas pu le faire lors de la fête, on peut encore le faire jusqu’à Yom Kippour.

Une coutume controversée ?

Cette coutume a suscité beaucoup d’opposition au cours des siècles. Les rabbins Habad étaient opposés à l’idée de nourrir les poissons à Yom Tov. D’autres disaient qu’il n’était pas nécessaire d’aller au bord de l’eau et qu’on pouvait faire le rituel n’importe où. Au XVIIIe siècle, la coutume a été critiquée pour son caractère païen – on disait que les gens prenaient le symbole au pied de la lettre, au lieu de changer réellement leur comportement.

Après la pandémie

Pendant la pandémie de Covid et les restrictions de ces années-là, il n’était pas toujours possible de venir à la synagogue et d’écouter le Chofar. Dans de nombreux endroits, Tachlikh a été utilisé comme une autre occasion de sonner le chofar en petits groupes à l’extérieur. Cette pratique semble s’être maintenue depuis, dans certaines communautés.

Autres pratiques

Au Kurdistan, les juifs sautent dans l’eau ; en Galicie, ils jettent des branches dans le courant. En Inde, les juifs utilisaient le tachlikh pour faire des rencontres amoureuses. Aux États-Unis, dans certaines communautés, il y a une nouvelle pratique de « Tachlikh inversé » : quelques jours avant Roch Hachana, les juifs vont nettoyer une plage ou une rivière locale, réparant ainsi les péchés écologiques de leur ville.

Chana tova !!

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