Yom Kippour, c’est 25 heures de jeûne, mais aussi des centaines de prières et des milliers de mots. Suffit-il d’être physiquement présent à la synagogue ? Que faire si on ne parle pas couramment hébreu, voire pas du tout ? Quelques idées :
Dire moins de mots, lentement
Un principe général d’une communauté est que la responsabilité est partagée. Ne vous inquiétez donc pas, le hazzan, le rabbin et bien d’autres personnes disent ce qu’il faut dire. Vous pouvez reculer si vous le souhaitez, prendre un texte en particulier et le lire à votre rythme, en hébreu ou en traduction. Vous pouvez prendre une phrase et la méditer, pour vous l’approprier.
Prier en français
Bien qu’il y ait une puissance, une profondeur et une unité dans le fait d’avoir des textes en hébreu, la halakha permet que toutes les prières soient récitées dans sa propre langue. Ne soyez pas gêné si vous vous sentez plus à l’aise en utilisant la traduction, en particulier pour les prières en silence.
Utiliser ses propres mots
Il est facile de réciter les mots d’un livre, mais nous sommes aussi censés y ajouter nos propres mots. Quels sont les grands sujets qui vous préoccupent en ce moment : dans votre vie personnelle, familiale, dans vos cercles d’amis, dans le monde entier ? Même si cela semble étrange, essayez de faire des ces pensées une prière ou l’expression d’un espoir.
Il faut chanter !
Parfois, il y a plus de sens à se laisser porter par des mélodies plutôt que se concentrer sur la signification précise de chaque mot. (C’est le pouvoir du chofar – une prière au-delà des mots !) Essayez de vous perdre dans le chant, participez en fredonnant ou en chantant nai nai nai ou la la la.
Prendre de grandes décisions
Vous n’avez pas de distractions à ce stade. Vous avez déjà pris congé de votre travail, vous n’avez pas de repas à préparer. Fermez le livre de prières pendant un moment, et concentrez-vous sur vous-même. Êtes-vous celui ou celle que vous voulez être ? Si ce n’est pas le cas, quel est le grand changement qui s’impose dans votre vie ? C’est le moment d’être honnête et courageux avec soi-même.
Aller faire un tour
Encore une fois, la synagogue survivra sans vous. Si vous avez besoin de changer d’air, sortez vous promener sans destination précise, et essayez de réfléchir honnêtement à la façon dont votre vie s’accorde avec vos rêves et vos valeurs.
(Re)connecter avec la communauté
Regardez autour de vous dans la synagogue. Si les personnes qui vous entourent vous sont familières, prenez un moment pour penser à ce qu’il se passe dans leur vie, à ce dont ils pourraient avoir besoin cette année. Il est parfois plus facile de prier pour les autres que pour soi-même. Si vous ne connaissez pas les gens qui vous entourent, méditez sur le fait si puissant que de parfaits inconnus se réunissent un jour entier pour partager une expérience commune de prière.