שָׁלוֹם לָרָחוֹק וְלַקָּרוֹב אָמַר יְיָ וּרְפָאתִיו:
« Chalom à celui qui est loin, et à celui qui est près ! [dit l'Éternel et Je le guérirai] » (Isaïe 57,19).
Jamais ce verset (de la haftara de Kippour) n’aura été aussi pertinent pour ouvrir la dracha de Roch ha-chana, car j’ai le plaisir de m’adresser aussi bien à ceux qui, en raison de l’épidémie, nous suivent depuis leurs écrans à visage découvert, qu’à ceux qui sont « présents », mais masqués. Rabbi Abahou dans le Talmud (TB, Sanhédrin 91a) fait observer que, dans ce verset, les lointains sont appelés avant les proches, comme pour mieux ouvrir les voies du renouement (techouva). Mais n’y voyez aucun jugement de valeur de ma part quant à la gradation spirituelle des auditeurs ! Nous sommes tous « nistavim », comme le dit le Deutéronome, dressés droit devant l’Éternel en ce moment solennel, répondant présent à cet appel venu du fond des âges.
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